Le président de la commission vaccination suisse critique la gestion COVID

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Santé
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Le professeur Christoph Berger, président de la Commission fédérale pour les vaccinations en Suisse et expert en maladies infectieuses, connu pour avoir soutenu activement la campagne de vaccination dans les médias, adopte désormais une approche critique envers les mesures prises durant la crise.

Une figure de référence en Suisse

Le professeur Christoph Berger, médecin spécialisé en pédiatrie et maladies infectieuses, est considéré comme une figure éminente de la médecine en Suisse. Professeur à l'Université de Zurich, il a dirigé le service des maladies infectieuses et d'hygiène hospitalière à l'Hôpital pédiatrique universitaire de Zurich.

À l’instar d’un Van Ranst en Belgique ou d’un Delfraissy en France, le Pr Berger est reconnu dans le paysage médiatique suisse pour « sa capacité à communiquer des enjeux scientifiques complexes »…

Un virus « pas du tout dangereux pour les adolescents et les enfants »

Dans une interview le 28 décembre dernier sur la radio‑télévision suisse SRF, le professeur Christoph Berger, qui a quitté son poste à la Commission pour les vaccinations en juin 2023, revient sur les stratégies de vaccinations préconisées durant la crise covid[1]. Il reconnaît à présent que « L’infection n’était pas du tout dangereuse pour les adolescents et les enfants ». Et il indique clairement que selon lui « Les enfants et les adolescents ont moins souffert du virus que des mesures prises ».

L’obligation vaccinale erronée pour cette catégorie de population

Le professeur Christoph Berger a notamment déclaré qu'il avait été erroné d'obliger les adolescents à se faire vacciner pour pouvoir participer à leur camp scolaire. Il indique également que « l’affirmation selon laquelle se vacciner protège les autres de la contamination » « n’était pas justifiée avec les variants Delta puis Omicron ». Il souligne que l’on « aurait dû cesser les mesures qui restreignaient les non‑vaccinés dès le deuxième hiver ».

Des effets secondaires graves

Lors d’un précédent interview pour le journal économique de Bâle[2] en janvier 2023, le professeur Christoph Berger avait déclaré « il est évident qu’il existe des effets indésirables liés à la vaccination, y compris des effets graves ». Et « nous devons prendre [les victimes] et leurs souffrances au sérieux, et leur apporter de l’aide ».

Un vaccin à envisager en connaissance de cause

Le professeur avait en outre indiqué que, vu les risques d’effet secondaire, « chaque personne doit évaluer son propre risque et prendre une décision pour elle‑même » concernant l’éventualité de se faire vacciner. Il avait précisé que « pour les personnes jeunes et en bonne santé, le vaccin ne fait pas de différence. Il ne protège ni contre l’infection ni de manière fiable contre les maladies bénignes. »

Comment différencier le covid de la grippe ?

A la question de savoir si l’on doit encore s’inquiéter aujourd’hui lorsque l’on constate des symptômes similaires à ceux du Covid, le professeur répond que, si le Covid est « beaucoup plus contagieux [que la grippe] », « les enfants tombent rarement malades ». Il signale aussi que le covid est « très semblable à la grippe » et que « on ne peut pas différencier avec certitude les deux maladies »[3].

Dans ce cas, les tests sont‑ils nécessaires ?

A la question de l’utilité des tests covid, le professeur Christoph Berger, avec son aplomb et son accent suisse prononcé, répond du tac au tac que « l’utilité des tests covid est très limitée » « à part s’il s’agit d’une personne indubitablement à risque ». On est très loin du discours qui a fait la loi chez nous. Chacun se souvient des longues files devant les centaines de centres de tests partout en Belgique, qui pouvaient réaliser en 2021 jusqu’à 100.000 tests par jour.

Pourquoi avoir adopté une telle position ?

Quelles sont les raisons qui ont poussé le “Mr Vaccin” helvétique à adopter de telles positions durant la crise ? Le professeur Christoph Berger évoque les pressions politiques subies par la Commission pour les Vaccinations[4]. Notamment de la part de l’OMS, de l'UE et résultant d’accords internationaux des politiciens. Mais aussi au niveau national, « il y avait aussi une certaine pression sur la commission des vaccins en Suisse ».

A quand un travail de remise en question dans d'autres pays ?

Le professeur Christoph Berger est loin d’avoir été le seul à revenir de façon critique sur les mesures préconisées durant la gestion de crise covid. Par exemple en Angleterre, Christoph Ferguson[5], et en Allemagne Christian Drosten[6], qui ont remis en question les mesures qu’ils avaient eux‑mêmes préconisées. A quand un travail de réévaluation similaire en France ou en Belgique ?

Un problème éthique majeur

L’utilisation – et la collaboration – de scientifiques de renom pour inciter la population à se faire vacciner, parfois en contradiction avec des principes qu’ils reconnaissent eux‑mêmes, soulève un enjeu éthique considérable. Au‑delà des nombreuses victimes qui ont été sciemment trompées, cette approche a profondément et durablement entamé la confiance du public envers les scientifiques et les institutions.

Par Nicolas Mertens, journaliste citoyen pour BAM !


Illustration: Image éditée de Mythe #11 sur la vaccination : Garantie de protection

[1] Impfchef Christoph Berger blickt auf die Coronapandemie zurück - News - SRF

[2] Christoph Berger im Interview: «Es ist klar, dass es unerwünschte Impf­erscheinungen gibt, auch schwere» | Basler Zeitung

[3] Corona: Schweizer Impf‑Chef räumt Fehler ein - Play SRF

[4] https://www.infosperber.ch/gesundheit/es‑gab‑einen‑gewissen‑druck‑auf‑die‑impfkommission/

[5] Failures of an Influential COVID‑19 Model Used to Justify Lockdowns | The Heritage Foundation

[6] Drosten und die "RKI‑Leaks": Nicht verschwiegen, sondern veröffentlicht | tagesschau.de

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