"Editorial de la revue Nature, le 10.01.2022 : «L’espoir que les vaccins et une infection préalable puissent générer une immunité collective contre la COVID-19 – une possibilité improbable dès le départ – a pratiquement disparu. On pense généralement que le SARS-CoV-2 deviendra endémique plutôt que de disparaître, les vaccins offrant une protection contre les formes graves de la maladie et la mort, mais pas l’éradication du virus»."
"Sans jeter l’opprobre sur les vaccins, il faut bien reconnaître leurs limites et se résoudre à envisager des manières complémentaires de combattre l’épidémie. La communauté scientifique commence timidement à infléchir sa perception du problème sanitaire et de son impact sur la vie en société dans ses perspectives plus larges. Toutefois la volonté frénétique de vacciner la totalité de la population et non plus les 70% annoncés au départ, y compris les enfants dès 5 ans, alors qu’on les sait hors d'atteinte sérieuse du virus, indique clairement que cette inflexion n’est pas encore entrée dans le champ de réflexion des responsables, en France tout particulièrement, mais également dans beaucoup de pays dont le nôtre. En outre, vu le niveau de dangerosité de la grippe et d’autres virus hautement transmissibles, y compris les futurs variants du SARS-CoV-2, et connaissant maintenant la capacité qu’a l’industrie des vaccins d’en développer à perte de vue contre une multitude de virus différents, allons-nous désormais vivre sous les règles actuelles?"
"Un article de septembre 2021, revu par les pairs et publié dans la revueInternational Journal of Infectious Diseases mais passé un peu inaperçu dans le flot des articles de presse et de la logorrhée des réseaux sociaux, faisait le point sur les causes de ce qui nous apparaît comme des errements successifs de la gestion de la crise sanitaire, au niveau mondial."
"«Nous savons maintenant que la COVID-19 présente de nombreuses caractéristiques des maladies respiratoires infectieuses courantes et on peut désormais affirmer que le SARS-CoV-2 n’a pas soudainement posé de nouveaux problèmes. En réalité, il a exposé et exacerbé des problèmes qui existaient préalablement dans les systèmes de soins de santé et dans l’état de santé sous-jacent de la population. La COVID-19 n’est manifestement pas une maladie « extraterrestre ». Il s’agit d’une zoonose complexe, qui doit être gérée comme telle, selon des principes de médecine et de santé publique éprouvés depuis longtemps. Une maladie complexe ne peut être résolue uniquement par une solution technologique unique, un remède ou un vaccin. L’hétérogénéité des profils de population susceptibles de développer une forme sévère de COVID-19 suggère la nécessité d’adopter des mesures variées et ciblées, capables d’aborder les profils de risque de manière appropriée
"Ceci rend à la médecine générale un rôle essentiel de première ligne, lors des premiers symptômes de la maladie. Rien là de bien révolutionnaire, mais il est temps de remettre les choses en place."
"« En prévision des futures épidémies, l’impact critique des comorbidités dans la gravité de la maladie exige que les interventions à court terme, ciblées sur le virus, soient complétées par des politiques à moyen terme visant à réduire la charge des comorbidités, ainsi qu’à atténuer le risque de passage de l’infection à la maladie. Les stratégies requises comprennent 1) la prévention en amont, 2) le traitement précoce et 3) la consolidation du système de santé »."
"Alors que nous trouvions qu’il venait déjà fort tard, notre article est peut-être paru trop tôt par rapport à l’évolution des mentalités qui s’ouvrent de plus en plus aujourd’hui à une autre vision de cette gestion, une nouvelle manière d’appréhender l’ensemble des problèmes de la pandémie …"
“PS : Relire également les interventions du 28 janvier, du 2 février, du 11 février, du 2 mars, du 4 mars, du 23 mars, du 23 mars encore, du 13 avril, du 31 mai, du 9 juin, du 28 juillet, du 19 octobre 2021, égrenées tout au long de cette année. Elles abordaient toutes les inflexions qu’il serait bon de donner à la gestion de la crise sanitaire de la COVID-19 et elles sont toutes en train de devenir audibles dès lors que l’opinion majoritaire s’infléchit, confrontée avec les réalités…“
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