Je commence par des points de suspension. Je marque mon ahurissement ou mon dégoût, je ne sais pas, je ne sais plus. Je vous laisse le lien vers l'article et le reportage qui me fait ne plus savoir quoi penser et comment peut-on faire l'apologie de ces actes...
Des élèves font respecter le respect des gestes barrières auprès des autres élèves... Des professeurs et directeurs ont donné la possibilité à des élèves de sanctionner leurs pairs s'ils ne respectent pas une règle... Non, toujours pas ??
Il y a une époque, sombre, noire, meurtrière, horrible qui a déjà vu ces pratiques. Une époque dont nos ancêtres disaient qu'il ne fallait pas l’oublier. Ne pas oublier les horreurs vécues mais aussi (j'ai envie de dire surtout) les horreurs commises.
J'ai déjà parlé de la délation qui aurait dû avoir vécu ses jours sans retour possible. Et aujourd'hui, on remet à l'honneur (à l'horreur, peut-être) le symbole du kapo. Oui, je l'écris : KAPO. Je l'assume parce que c'est ce que je vois dans l’image qui illustre cet article. Un petit signe distinctif, prouvant l'autorité ; une attitude, semblant supérieure ; bref, je me répète car je suis à court de mot, l'horreur.
Certains me diront sans doute que j'exagère, que c'est légitime et qu'il faudrait que des adultes sillonnent les rues aussi pour suppléer la Police, en sous-effectif et fatiguée par ces longs mois de travail intensif...
Peut-être... Qui sait ?
Qui sait ce qu'ont pensé ces gens qui ont vu débarquer d'autres gens, des semblables, avec un signe distinctif, une attitude supérieure et les intimer à respecter des règles qui n'avaient du sens qu'aux yeux de certains ?
Moins d'un siècle nous sépare de cette période où ces mêmes actions étaient permises et félicitées. Ces actions qui ont montré le pire visage de l'humanité. Ces actions que nous avons appris à mépriser. Ces actions qui ne devaient plus être oubliées.
Où allons-nous nous arrêter ? Quelle étape allons-nous franchir avant de voir que nous nous fourvoyons ? Allons-nous vraiment devoir revivre en vrai, en live sur Youtube, en direct sur Facebook, ces photos en noir et blanc de nos livres d'Histoire ? Est-ce qu'un jour, un reportage sur un autodafé des livres de Raoult ou Perronne verra le jour ? Un petit lynchage en public de ces personnes qui ont osé se tenir par la main ou s'embrasser dans la rue ? Nos maisons marquées si nous ne portions pas un masque ?
Et si nous apprenions à nous souvenir de notre Histoire et à ne pas l'oublier ?
“Celui qui ne connaît pas l'histoire est condamné à la revivre”- K. Marx
Par Perceval
Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celle de BAM!
Source photo :
https://www.qwant.comCategories : Perceval
Perceval
Ma motivation première : La Liberté. Celle de choix, de penser, de critiquer, de ne pas être d'accord, de choisir son traitement, de remettre en question les dirigeants, de vivre simplement.
Je suis un père de famille recomposée, rassemblée où je tente d'instaurer le débat d'idées, la recherche d'informations contradictoires, la curiosité. Je ne suis ni journaliste ni gourou ni prêcheur, je suis simplement un citoyen qui ne veut plus se contenter d'une vérité érigée en dogme non discutable par des personnes qui ne sont plus, à mon avis, en phase avec vous, avec moi, avec NOUS.
Et si on se souvenait de notre histoire récente ?
ExpiréTypography
- Smaller Small Medium Big Bigger
- Default Helvetica Segoe Georgia Times
- Reading Mode