Le rôle des médias indépendants n’a jamais été aussi important de par la crise de légitimité de la plupart des médias mainstream au cours de la pandémie Covid-19. Nous avons pu entendre la même litanie sur à peu près toutes les chaines TV, radios et presse écrite. Toute divergence d’analyse ou de point de vue était étiquetée “complotisme”.
Nous avons vu des scientifiques de renom international, des universitaires belges de haut niveau, des chercheurs des centres de recherches scientifiques nationales, etc. être refusé d’antenne ou éliminé par la presse écrite. Nous ne pourrions tous les nommer tant ils sont nombreux, soulignons le travail remarquable qu’ils ont accompli et le courage qui les a portés. Ces personnes ont pu s’exprimer et informer les citoyens grâce aux médias indépendants, dont BAM. Cette presse indépendante pour poursuivre ses missions à besoin du soutien financiers des lecteurs, citoyens, fondations pour les libertés démocratiques, …
« L’économiste Julia Cagé, qui travaille sur les modèles de financement des médias, [...] « Le reportage et l’enquête, tout cela est un bien public », qu’il nous faut soutenir. »
« Médias torpillés »
« Voilà c’est fait. Le Président de la République vient de confirmer la fin de la redevance audiovisuelle, et ce dès cette année. Une façon de fragiliser encore un peu plus l’audiovisuel public, ses financements comme son indépendance. »
« Pourtant, ce n’est pas comme si, du côté privé, le paysage médiatique brillait aujourd’hui par son pluralisme et sa diversité ; nous ne reviendrons pas ici sur la concentration croissante du secteur entre les mains d’un petit nombre d’industriels, […] »
« Une information de qualité, le temps de l’enquête, du terrain, de l’écriture, tout cela, il faut pouvoir le financer. »
« Des raisons d’espérer »
« Pourtant, il y a des raisons d’avoir confiance – et d’avoir confiance dans le futur. Comme citoyen.n.e [sic !], si vous vous préoccupez de la qualité et de l’indépendance de l’information que vous consommez, vous pouvez la soutenir. Comment ? En vous rendant « chez les indés » ! Ce « portail des médias libres »[1] mis en place par Basta! vous permet de découvrir chaque semaine le meilleur de la presse indé […]. Pourquoi est-ce essentiel ? Parce que l’information indépendante, l’investigation journalistique, le reportage et l’enquête, tout cela est un bien public, indispensable au bon fonctionnement de nos démocraties. »
« L’information, un bien public »
« L’information comme bien public, c’est ce qui fait de chacune et chacun d’entre nous des citoyen.n.es [sic !] éclairé.e.s, avertis des enjeux essentiels […]. Or comment les mettre à jour sans le travail des journalistes ? »
« Quel financement pour un média indépendant ? »
« Sauf que cela a un prix. Une information de qualité, le temps de l’enquête, du terrain, de l’écriture, tout cela, il faut pouvoir le financer. Et ce prix, c’est aux citoyen.e.s [sic !], pris individuellement comme « consommateurs » d’information (par exemple à travers l’abonnement ou la participation à des campagnes de financement participatif) ou collectivement comme contribuables, de le financer. […] »
« Vers une loi de démocratisation de l’information ? »
« […] Bien sûr, même les plus « gros » médias qui appartiennent eux à des industriels peuvent être régulés afin de garantir la production d’une information indépendante, par exemple en mettant en place un certain nombre de principes qui pourraient prendre la forme d’une « loi de démocratisation de l’information », à commencer par une gouvernance démocratique qui implique fortement les journalistes eux-mêmes mais également l’introduction d’un droit d’agrément ou la transparence de l’actionnariat. »
« L’indispensable soutien aux Médias indépendants »
« Mais les « médias indépendants », comme on les appelle, leurs enquêtes tout comme le traitement particulier qu’ils apportent de l’actualité, leur point de vue sur le monde, sont indispensables aujourd’hui au débat démocratique. […] »
« Ces médias indépendants, il nous faut les soutenir. […] Car l’information des citoyen.e.s [sic !] que nous sommes ne doit pas se faire en mettant en concurrence les médias qui la produisent ; parce que l’information est un bien public, il est nécessaire de la sortir de la pure logique du marché, […] »
« Julia Cagé, économiste »
[1] https://basta.media/territoires-contamines-victimes-invisibles-hold-up-sur-la-terre
Lire l’article dans son intégralité ici :
https://basta.media
Découvrir l'œuvre de Julia Cagé ici :
https://juliacage.com/
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Le chapô est de la rédaction de BAM!
Source photo :
CC BY-SA 4.0, Image recadrée à partir de l'image originale de DavidMCEddy sur Wikimedia Commons, CC BY-SA 4.0