Lors d'une audition, le 7 novembre au Sénat français, le Dr Vincent Bonaldi a fait un vibrant et implacable réquisitoire contre la gestion de la crise COVID. Victime, comme tant d’autres, de l’odieux chantage à la vaccination, il exprime, avec éloquence et émotion, l’injustice et la détresse vécue par les soignants.
BAM a retranscrit son allocution afin que chacun puisse réfléchir et répondre à cette question: est‑ce normal?
Bonsoir mesdames les sénatrices, messieurs les sénateurs,
Merci de me permettre de m'exprimer ici en ce haut lieu de notre démocratie. Une information médicale pour introduire mon rôle dans le débat de ce soir. Il y a sur terre plus de 10 puissances 31 virus. Il va falloir faire beaucoup de musculation afin d'avoir les deltoïdes assez larges pour recevoir toutes les piqûres que certains nous préparent. Nous sommes réunis ce soir, d'une part, pour éviter ça à tout prix et d'autre part, et surtout, pour parler de la santé, de notre santé.
La définition de la santé selon l'OMS, c'est un état de complet bien-être physique, mental et social, ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Elle a été proclamée et signée en 1946 par 61 États dont la France. Cette définition intègre l'individuel et le collectif, c'est donc bien un sujet qui nous concerne tous en tant que citoyens, élus, soignants et soignés pour faire société. Notre santé est un bien commun, et personne ne peut s'arroger le droit d'imposer quoi que ce soit en la matière et surtout unilatéralement.
Je m'appelle Vincent Bonaldi. Il y a 45 ans, presque jour pour jour, j'entrais pour la première fois en faculté de médecine. J'ai fait 15 ans d'études pour devenir spécialiste, 3 ans de post doctorat au Canada pour devenir docteur en sciences, puis 3 ans de travail universitaire supplémentaire pour obtenir une habilitation à diriger les recherches. Je n'étale pas mon CV, je dis simplement que j'ai l'épaisseur historique, presque dinosaurique, pour interroger avec vous l'évolution de la médecine et de la santé depuis presque un demi‑siècle. Avec mes 21 ans d'études, j'ai l'épaisseur et la légitimité académique pour engager avec vous une interrogation argumentée, saine et franche de la période COVID. Il est grand temps.
J'aime mon métier, qui est celui d'accueillir et de prendre soin de tous mes patients, quels qu'ils soient. J'aime aussi les valeurs de ma profession de médecin. Ma légitimité me vient aussi du fait que j'observe un contrat éthique et moral pour exercer cette profession.Contrat qui est régi par mon code de déontologie et que j'ai signé devant mon conseil de l'Ordre. Ce code de déontologie a défini les règles de la pratique médicale et le cadre sacré de la consultation entre le patient et son médecin, cadre où respect et confiance réciproque prévalait au moins jusqu'avant 2020. Je rends hommage à tous mes collègues médecins et à tous les soignants, quel que soit leur exercice, qui ont témoigné, comme moi, combien ils étaient attachés aux valeurs de leur profession.
Mon vénérable Père, 93 ans, a contracté il y a 3 semaines l'un des derniers sous‑variants d'Omicron. Il avait subi trois injections de produits vaccinaux, la dernière il y a plus d'un an et avait refusé catégoriquement c'est son droit, d'en avoir d'autres. Son petit rhume a duré 5 jours, il va très bien, et nous avons fêté solennellement ensemble son immunité naturelle renouvelée gratuitement, sans piqûre et certainement la plus efficace puisqu'elle a été réactualisée sur l'un des derniers sous‑variants répertoriés d'Omicron. Ce que les vaccins ne font pas, vous le savez, puisqu'ils sont toujours derrière l'actualité antigénique d'au moins quatre mutations, le SARS‑CoV‑2 mutant environ tous les 2 mois et demi, 3 mois. Mon père âgé a cependant dû subir un xème ruginage du nez par un coton‑tige, ce qui a permis de dire “C’est le COVID!”... Oui, et alors? Et lui a valu la punition d'être isolé dans sa chambre pendant une semaine. Test nasal et isolement sont maintenant inutiles, ce sont pure maltraitance, totalement inadaptée à la réalité puisque le SARS‑CoV‑2 ne fait plus mourir personne par sa pathogénie propre. Que l'on continue ces mesures. Est‑ce normal?
Le 16 mars 2020, Louis‑Marie l'a bien dit, le président de la République a décrété dans une allocution solennelle "Nous sommes en guerre". Il en a fait beaucoup d'autres après. L'ennemi, un SARS‑CoV 2 inconnu était alors dangereux. Au cours des presque 3 ans écoulés, ce virus a muté d'innombrables fois pour devenir tout autre chose que “le COVID”, mais un rhinovirus banal. Un article récent paru dans le numéro 214 d'Antiviral Research en juin 2023, dénombre au moins 23 sous‑sous‑sous‑variants d’Omicron, et plus aucun de ces mutants n'est considéré comme préoccupant. C'est la réalité d'aujourd'hui que je vous rapporte en tant que médecin: L'ennemi a donc disparu. Le Covid‑19 est terminé, nous sommes en 2023; je répète, le Covid est terminé. Les carottes de la marque Puizzer sont cuites, les carottes sont cuites. Que le président n'ait encore jamais parlé de paix, ni commencé l'immense chantier de la réparation des dégâts sur notre santé morale, psychique et sociale, notre vivre ensemble que sa politique obstinée, sourde et aveugle aux évidences, avait généré. Est‑ce normal?
Ma vénérable mère de 91 ans ne voulait pas se faire vacciner. Elle l'a fait contrainte et forcée pour pouvoir continuer à voir son mari qui est dans une institution, tout comme des millions de gens en France ont dû se contraindre à subir des injections qu'ils n'approuvaient pas en leur fort intérieur pour d'innombrables raisons qui leur appartiennent. Notre corps nous appartient, il faut le répéter. Les articles 35 et 36 du code de déontologie exigent une information claire et loyale, et le consentement libre et éclairé du patient pour toute administration thérapeutique.
Pourtant, aucune notice explicative des produits injectés stipulant les risques encourus et comment les déclarer n'a jamais été donnée aux personnes soumises à l'injection obligatoire. Cette extorsion sous contrainte d'un faux consentement pour des produits dont on ne connaissait rien, ni de leur réelle efficacité, ni de leur risque pour lesquels on est toujours en droit d'interroger aujourd'hui le réel ratio du bénéfice/risque. Est‑ce normal?
La loi du 5 août 2021 a décrété l'obligation vaccinale des soignants avec exclusion des soignants qui interrogeaient légitimement la nature des produits administrés et la pertinence de cette obligation. Par la suite, deux nouvelles obligations vaccinales ont été imposées. Je répète, sans le consentement libre et éclairé des patients et des soignants. Est‑ce normal?
Dès la fin de vie du variant Delta, le 4ième recensé, on reconnaissait que la soi‑disant vaccination ne protégeait ni soi‑même ni autrui, ni contre la contamination ni contre la dissémination de la maladie, et donc comment pouvait‑on assurer la protection des personnes fragiles? Que notre gouvernement se soit obstiné à acheter et qu'il achète encore, aie forcé à injecter des millions de doses malgré ces évidences d'inefficacité par rapport à ce que l'on est en droit d'attendre d'un vrai vaccin, Est‑ce normal?
Et dans le même temps, sont interdites, on se demande encore pourquoi, toutes les médications classiques, usuellement administrées dans les infections virales Un seul type de traitement totalement nouveau, imposé par le haut et par la force par l'État, à l'exclusion de tous les autres, du jamais vu en France. Est‑ce normal?
Tout produit pharmaceutique (?), a fortiori en cours d'expérimentation, comporte des risques de court, moyen et long terme. Les effets secondaires de moyen et long terme nous sont aujourd'hui encore totalement inconnus. Nous les redoutons et nous avons raison. Pour le court terme, alors qu'il a été prouvé que des thromboflébites cérébrales, surtout chez les jeunes femmes, et des myocardites, surtout chez de très jeunes hommes, ont fait suite aux injections, dont certaines ont entraîné la mort. Que ce soit d'autres pays qui aient alerté sur les effets secondaires graves, notamment les pays scandinaves, alors que la France continuait à dire tout va bien, tous vaccinés, tous protégés, "injectez‑vous, injectez‑vous". Est‑ce normal?
Pendant toute cette crise sanitaire, la moitié de la population mondiale a pourtant utilisé des produits vaccinaux conventionnels dits à virus inactivé, un type de vaccin existant depuis le début de l'histoire de la vaccination, à peu près 50 ans, et dont on connaît la rareté des effets secondaires. Ces produits ont été validés par l'OMS et le 2 juin 2020 par le Conseil d'Orientation de la stratégie vaccinale en France, le choix de ces produits ne nous a jamais été proposé. Le gouvernement a continué à imposer un et un seul type de produit, génique de surcroît, et en cours d'expérimentation, on ne le répètera jamais assez. Est‑ce normal?
L'article 14 du code de déontologie médicale exige que les médecins ne doivent pas divulguer dans les milieux médicaux un traitement nouveau insuffisamment éprouvé, c'était bien le cas, sans accompagner leur communication des réserves qui s'imposent. Qu'aucun média n'aie jamais relayé cette déclinaison du principe élémentaire de précaution que nous nous rappelions sans cesse. Mais que certains de ces “grands médias” aient au contraire osé affubler de tous les qualificatifs obscènes ceux d’entre nous soignants qui justement émettaient de telles réserves conformément à la déontologie? Esc‑ce normal?
Que ces mêmes médias, en toute impunité, se soient, par ailleurs, érigés en juge de ceux qui disaient juste et ceux qui disaient faux, et ce au mépris de la plus élémentaire déontologie journalistique. Au fait, est‑ce qu'elle existe encore, la déontologie journalistique dans les grands médias? Est‑ce normal?
Qu'un président d'une étrange République, je le répète, ce soit permis le 4 janvier 2022, en guise de vœux pour la bonne année, d’insulter à son tour ces soignants en disant, je recite : “Les non‑vaccinés, j’ai bien envie de les emmerder.. c’est cela qu’on va faire jusqu’au bout.. c’est cela la stratégie”. N’est‑ce pas singulièrement vulgaire et inquiétant et est‑ce normal?
Un cocasse ministre, dont l'une des occupations principales était de débiter des inepties comme “le vaccin protège à 100 % du confinement”. Ou encore la pire fake news des 20 dernières années : “Tous vaccinés, tous protégés!”. Donc. ce facétieux mais hélas érigé en responsable de notre santé prétendait sans aucune base chiffrée vérifiable que les soignants suspendus ne dépassaient pas 400 personnes. Le président du Sénat a rapporté récemment qu'il s'agissait en fait de 3000 à 5000 personnes. Nous, réseau de soignants, qui sommes sur le terrain, nous dénombrons entre 60 000 et 80 000 soignants au total qui ont quitté leur activité au cours de cette période COVID. Ces chiffres sont colossaux dans un pays démocratique que des milliers de soignants aient été jetés dehors comme des malpropres, sans travail ni recours au chômage, Maître Guyon nous en parlera peut-être, alors qu'ils sont admirables dans leur résistance à des mesures de rétorsion totalement inédites depuis les années 40 et surtout fidèles à leurs valeurs. Est‑ce normal?
Dans un pays où les citoyens et les élus locaux constatent et alertent sans cesse sur l'extension des déserts médicaux, la pénurie profonde de soignants dans tous les domaines du soin où un nombre croissant de patients n'a plus de médecin traitant, où des services d'urgence qui se ferment chaque semaine faute de personnel? Qu'on ne réhabilite pas en extrême urgence les soignants suspendus pleinement et entièrement pour qu'ils puissent encore envisager de revenir exercer, Est‑ce normal?
Parmi les soignants qui ont claqué la porte, certains ne reviendront jamais. Trop écoeurés d'avoir été à ce point maltraités, humiliés et méprisés. Vous entendez, les pseudo‑journalistes des grands médias, et les exécutants sans âme de la règle administrative, maltraiter, humilier et mépriser. Nous notons aussi que de très nombreux suspendus sont jeunes, pour certains déjà engagés dans des cursus d'étude menant à tous les diplômes du soin. Que cette déflagration secondaire à venir de la pénurie des soignants n'a jamais été considérée par nos gouvernants alors qu'elle est extrêmement préoccupante pour l'avenir proche de notre système de santé. Est‑ce normal?
Plus de trois quarts de mes patients que j'invite à parler et qui osent maintenant libérer leurs paroles s'expriment sur cette période sanitaire, en disant on s'est bien fait avoir. Qu'on atteigne un tel niveau de défiance envers un gouvernement, pourtant censé nous protéger, alors qu'il nous inquiète dans ses choix, nous fait peur dans ces décisions, nous maltraite par des mesures totalement inédites et souvent inadaptées. Est‑ce normal?
La confiance devrait être le paramètre princeps de toute décision de santé publique afin que les citoyens adhèrent aux mesures à prendre en cas de réel danger. C'était la conclusion des années sida, que ce gouvernement soit passé outre et soit indifférent à la blessure profonde de la confiance extrêmement grave pour l'avenir de notre système de santé et tout autant de la démocratie. Est‑ce normal?
Heureusement, le 4 mai 2023, comme il a déjà été dit, l'Assemblée Nationale, par un élan inédit et transpartisans, a hué le ministre Brown venu défendre l'outil de l'obligation. J'étais présent et a honoré mon rôle. L'assemblée a honoré son rôle qui est de dire non à l'exécutif quand il abuse de son pouvoir, en votant l'abrogation de cette loi de l'obligation vaccinale, il a redonné à des personnes comme moi un immense espoir dans la démocratie, dans l'attente que vous, sénateur, vous votiez à votre tour et dans les mêmes termes cette abrogation. Entre‑temps, que les choses soient très claires, le 14 mai 2023 de façon extrêmement perverse, le gouvernement a sorti un décret suspendant l'obligation vaccinale des soignants, brouillant l'information, toujours bien relayée par les grands médias, et tentant de faire croire que la suspension des soignants était définitivement résolue alors qu'il n'en est rien. Suspendre une suspension veut bien dire qu'elle peut être réactivée à tout moment, au bon ou au mauvais vouloir du gouvernement. Que malgré tout,et encore aujourd'hui, cette épée de Damoclès d'une nouvelle exclusion reste toujours menaçante au‑dessus de nos têtes. Est‑ce normal?
J'avais prévu 45 pages de “Est‑ce normal?” et 1 heure d'exposé, rassurez‑vous, j'ai abrégé. En commençant cette intervention, j'ai rendu hommage aux soignants suspendus et à mes patients. Maintenant je veux rendre également hommage à tous ceux, soignants de mon côté et responsable de votre côté, qui ont cru ce qu'on leur avait dit au début: le discours officiel si bien martelé et qui ose maintenant se poser et poser des questions. Hommage à tous ceux qui souhaitent maintenant eux aussi libérer la parole pour retrouver enfin une société apaisée. C'est extrêmement difficile de regarder différemment ce qu'on nous a forcé à croire si longtemps et si efficacement. Mais si nous sommes de plus en plus nombreux à oser poser ces questions, alors c'est que notre société intègre la belle phrase de Mark Twain : “A chaque fois que vous vous surprenez à penser comme tout le monde, faites une pause et réfléchissez”.
Le bon sens est en marche, le bon sens individuel c'est certain va nourrir le bon sens collectif et le bon sens collectif s'imposera à tous les suivismes passifs et surtout à tous les menteurs. Ça, c'est de la belle et bonne santé publique. J'habite en Haute Savoie (hommage à ma sénatrice madame Sylviane Noël). Je me réveille chaque matin face au plateau des Glières. Cela m'inspire et m'oblige à la fois pour garder quoi qu'il en coûte cette confiance. Si à ma liste de questions “Est‑ce normal?” vous avez répondu par une majorité de non (c'est un peu comme les tests de psychologie), alors je vous invite, chères sénatrices et chers sénateurs, allez vous aussi jusqu'au bout de ces questions sur notre santé que vous vous êtes posé sans jamais avoir osé les exprimer. En commençant, s'il vous plaît, par diffuser nos entretiens de cette soirée inextenso à tous vos collègues du Sénat qui n'ont pas pu être présents pour cet échange. Puis à proposer et à voter l'abrogation de la loi du 5 août 2021 qui porte encore aujourd'hui l'obligation vaccinale et ce dans les mêmes termes que ceux de l'Assemblée nationale. Combien vous redonneriez confiance à tous les citoyens et surtout à tous les soignants suspendus qui le sont, pour certains, depuis plus de 2 ans. Vive la démocratie de la France, je vous remercie pour votre attention.
Voir l’intervention du Dr Vincent Bonaldi au Sénat:
Dr Vincent Bonaldi au Sénat sur les effets secondaires du Covid19. Paris/France - 7 Novembre 2023
Les opinions exprimées dans cette audition n’engagent que la responsabilité de son auteur et ne représentent pas nécessairement celles de BAM!
Chapô et illustration de BAM!