Mardi 3 mai 2022, place de Jamblinne de Meux. Une centaine de personnes sont venues soutenir le Docteur Bouillon pour son audition devant la Cour d’appel de l’Ordre des Médecins.
Les actions du médecin durant la pandémie : condamnables
Le Président d’une Cour entièrement masquée - contrairement au public, au Docteur David Bouillon et à son avocat Maître Forgeron - énonce les faits reprochés au médecin : intervention dans les affaires privées d’un patient, « détournement de clientèle », usage de publicité (une affiche informative sur son ambulance), manque de confraternité, utilisation des réseaux sociaux pour s’adresser à ses confrères ou pour communiquer des informations, ambitions politiques, usage sans autorisation de photos de ses interventions, distribution gratuite de médicaments à des patients précaires, utilisation de tests non-validés en Belgique à certaines dates, manquement à des appels téléphoniques, patients insatisfaits… Et jusqu’à sa tarification (20€) des tests de dépistage.
Occupé à sa défense depuis plus d’un mois, le Docteur Bouillon répond point par point aux griefs, prêt à sortir de ses dossiers les preuves de ses assertions.
L’injonction au vaccin, un devoir
Vient ensuite le tour des questions. Un médecin demande au Docteur Bouillon si, lors de ses campagnes de dépistage du Covid, il préconisait bien à ses patients de se faire vacciner.
Le malaise semble général… Cette question vise-t-elle à condamner un opposant à la doxa vaccinale ?
Le convoqué répond : il n’a ni découragé ni encouragé ses patients à se faire vacciner, et ce pour deux raisons :
- À l’époque des faits reprochés (2020), il n’était pas question de vaccin.
- Aujourd’hui-même il reste très prudent à ce sujet, constatant qu’il s’agit d’une thérapie expérimentale, non d’un vaccin, et déplorant que le document remis au futur injecté, censé lui permettre d’exercer son jugement libre et éclairé, le mette en garde contre trois effets secondaires possibles, alors que celui mis à disposition des praticiens en comporte davantage. Le docteur Bouillon ajoute qu’à titre personnel, très satisfait de son taux d’anticorps, il n’est à ce jour ni injecté ni candidat à une injection expérimentale. Et trop prudent (sans y être totalement opposé) pour le recommander à ses patients.
Délit de grande gueule
Le Docteur Bouillon ne serait donc pas le « marginal » irrespectueux des codes d’un ordre inattaquable et mis en défaut d’humanité par ses enjeux financiers, mais surtout une « grande gueule », qui rappelle inopportunément sa mission supérieure : soigner et soulager, en son âme et conscience, le plus grand nombre y compris les « inutiles ».
Avant de clôturer les débats, le président demande au représentant des instances supérieures de l’Ordre des médecins, le Professeur Van Cauwenberge, son « appréciation ». Et, surprise, le Professeur sort un épais dossier et reprend par le menu la litanie des infractions aux règles commises par le Dr Bouillon - litanie que l’on devine préparée à cette fin.
Abusant de l’expression « il n’y pas de fumée sans feu », il s’applique ((( une heure durant, et avec des interprétations alambiquées du règlement,))) à dépeindre le Docteur Bouillon comme un histrion dérangeant et multirécidiviste.
À l’écoute de cette longue “appréciation” détaillée, on s’interroge : l’issue du procès en appel n’est-elle pas déjà écrite ?
Bertrand Castay, pour BAM!