Berlin, le 25 août 2021 – La majorité gouvernementale du CDU/CSU et du SPD s’impose avec 325 contre 252 voix et 5 abstentions et confirme ainsi „l'état épidémique d'ampleur nationale“ (en gros, l’état d’urgence) [1]. Seront donc prolongées de 3 mois (une fois de plus) les mesures liberticides dites „anti-corona“. L’opposition, pour diverses raisons, certaines louables d’autres moins, s’y oppose en bloc.
Rien ne choque plus, mais comment se fait-il que 127 des 709 députés (presque un cinquième !) ne se sentait même pas dans l’obligation de voter sur le prétendu „état épidémique d'ampleur nationale“ ?! Rien que les voix manquantes de l’opposition (79) auraient tout juste pu suffire pour mettre un terme au régime liberticide. 325 voix pour et 252 contre, le soutien à l’état d’urgence est déjà moins qu’au mois de juin encore (le 11 juin : 375 pour et 218 contre la prolongation [2]). Mais à quoi sert cette usure parlementaire, si l’état d’urgence peut néanmoins passer au parlement avec les voix de moins de 50% des députés, parce que l’opposition ne s’organise pas jusqu’au bout ?! Si elle ne se montre pas conséquente et ne fait pas suivre aux paroles les actes ?! Comme la figure de proue du parti gauchiste « Die Linke », Mme Wagenknecht, ou encore le juriste et membre du parti libéral « FDP », M. Kubicki, qui savent en d’autre temps prendre positions contre les mesures dans les médias ?! Cela en dit long sur un système politique et ses failles, ainsi que sur l’opposition au sein de celui-ci.
Par Colin Meier, journaliste citoyen
[1] https://www.bundestag.de/parlament/plenum/abstimmung/abstimmung?id=754
[2] https://www.bundestag.de/parlament/plenum/abstimmung/abstimmung/?id=746
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