Petit tour de pass pass

Expiré
Tribune
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Le 27 janvier 2021, mon cœur bondissait de joie à la lecture de la résolution 2361/2021 de la Cour européenne condamnant toute obligation ou pression vaccinale à l’égard du citoyen.

Quelques jours plus tard, j’apprenais que cet avis n’a aucune valeur contraignante au niveau juridique : il ne sert qu’à préserver l’image démocratique de l’institution européenne et à endormir les bonnes gens inquiètes de voir le principe de libre consentement éclairé du patient peu à peu voué à disparaitre. Cette inquiétude est ravivée par la mise en place du «passeport vert» ou «pass sanitaire» européen qui a été discuté ce mercredi 17 mars à la Commission européenne, en vue d’un lancement au mois de juin 2021.

A ce stade, je n’ai qu’une question à poser: à quel jeu perfide les institutions européennes jouent-t-elles? Pourquoi le Conseil de l’Europe stipule-t-il le 27 janvier 2021 que la vaccination ne peut être obligatoire
et que les personnes non vaccinées ne peuvent subir la moindre pression et/ou discrimination, alors que
le 17 mars 2021, la Commission européenne discute des modalités de mise en place du «passeport vert»,
qui n’est pas autre chose qu’un outil de discrimination des citoyens européens sur base de critères de santé? Qu’auriez-vous pensé si, en pleine épidémie sida, une loi avait conditionné l’accès à l’aviation civile européenne par la présentation d’un test sida négatif? Une telle loi aurait bien évidemment suscité un tollé! Alors pourquoi l’instauration du pass sanitaire n’est-il pas reçu de la même façon alors qu’il fonctionne sur un mécanisme discriminatoire identique?

La raison est simple. Les institutions européennes ont manœuvré très finement : en condamnant (symboliquement) l’obligation/pression vaccinales le 27 janvier, la nébuleuse européenne conforte le citoyen dans l’idée que les institutions ont à cœur de le protéger et endort sa vigilance.
Quelques semaines plus tard, le 17 mars, elle sort de son chapeau le pass sanitaire, avec une extrême délicatesse, puisque d’une part, elle ne le corrèle pas avec une obligation vaccinale (un test PCR ou une preuve d’infection avérée et guérie sont également pris en compte en lieu et place d’une vaccination) et d’autre part, elle le présente comme un moyen de «faciliter les déplacements au sein de l’UE et de préserver la saison touristique». A première vue, le citoyen somnolant pourrait penser que les institutions travaillent au bien commun. Pourtant, à bien y regarder, on s’aperçoit vite que le pass sanitaire ou certificat vert est en contradiction avec la loi du 22 août 2002 qui consacre le libre consentement du patient et le caractère strictement confidentiel de ses données médicales. En effet, que fait le pass sanitaire sinon obliger le patient à se soumettre à des tests/vaccination pour pouvoir accéder à l’aviation civile européenne? N’y a-t-il pas là violation du libre consentement du patient qui n’aura droit à des vacances que s’il accepte de se soumettre à des tests ou à un vaccin?

N’y a-t-il pas là également violation du caractère confidentiel de ses données médicales, qu’il se voit contraint de communiquer aux aéroports et aux compagnies aériennes? Enfin, affirmer que le certificat vert a pour but de faciliter les déplacements au sein de l’UE et de préserver la saison touristique est extrêmement tendancieux. Pour rappel, depuis 1985 (année de ratification de l’espace Schengen),
la libre circulation des biens et des citoyens au sein de l’espace européen est garantie et le certificat vert n’apporte rien en termes de libre circulation, au contraire: il grignote la libre circulation du citoyen puisqu’il la conditionne à des tests médicaux! Par ailleurs il est extrêmement pervers d’associer la mise en place du passeport vert à la préservation de la saison touristique, car cela revient à culpabiliser le citoyen alors que ce sont les états eux-mêmes qui ont décidé de sacrifier l’économie au mépris de toutes
les études scientifiques démontrant le caractère inutile et dangereux des lockdowns.

Sur ce terrain de jeu dangereux, quelle marge de manœuvre reste-t-il au citoyen? Malheureusement, je doute que nous puissions échapper à un dilemme: soit consentir à la fonte de nos libertés en se soumettant aux batteries de tests et assister impuissants, année après année, à l’allongement de la liste des maladies pour lesquelles nous devrons être réputés négatifs pour pouvoir embarquer dans un avion; soit résister en refusant de céder à cet illégal et odieux chantage, quitte à envisager d’autres modes de vacances dans l’immédiat, en appelant de tous nos vœux éveillés les dernières forces vraiment démocratiques encore à l’œuvre dans notre pays. A bon entendeur, salut…

 

Par Salvatrice


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