Pour un confinement sélectif et alterné, en accord avec le projet thérapeutique du patient

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"-Sélectif : seules les personnes à haut risque (représentant néanmoins 25% de la population) seraient à nouveau confinées. Nous obtiendrions alors une contamination progressive des personnes à faible risque, ceci dans le but d'acquérir une immunité collective le plus rapidement possible. La probabilité que ces personnes développent des complications étant très basse, le nombre d'admissions pour Covid dans les hôpitaux diminuerait progressivement, empêchant leur engorgement."

"-Alterné : la population de plus de 65 ans pourrait circuler par exemple entre 9h et 12h : les magasins et autres services à la population leur seraient exclusivement dédiés. Avant 9h00, l'autre groupe pourrait circuler afin d'amener les enfants à l'école et se rendre au travail. A partir de midi, les plus de 65 ans respecteraient le confinement. Les patients de moins de 65 ans mais néanmoins à risque, suivraient le même régime que les personnes plus âgées."

"-En accord avec le projet thérapeutique: idéalement, nous devrions accorder aux personnes à risque le choix de respecter ou non les mesures de confinement proposées. En effet, certains d'entre eux ne souhaitent plus se confiner, préférant le maintien de leur vie socio-culturelle à l'isolement. D'un point de vue éthique, nous ne pouvons obliger nos aînés à passer le peu de temps qui leur reste à vivre seul, sans contact physique ni social avec leurs proches, contre leur volonté."

"Une fois l'immunité collective atteinte, nous pourrions alors déconfiner l'ensemble de la population. Ces mesures devraient être respectées tant que nous n'engorgeons pas nos structures hospitalières."

"Mon raisonnement se base sur le constat que l'humanité n'a jamais réussi à contrôler une épidémie, même si elle en a parfois eu l'illusion. Le problème est que cette illusion, vendue à la population pour la rassurer, n'a pour effet que de l'infantiliser, engendrant sa déresponsabilisation et la disparition d'un contre-pouvoir. Les dernières pandémies -la grippe espagnole ainsi que celle de Hong Kong-, ont toutes deux duré plusieurs années : 4 à 5 ans pour la grippe espagnole et plus de 2 ans pour celle de Hong Kong. Il me semble vraisemblable que la durée d'une pandémie reflète le temps qu'il faut pour épuiser son réservoir, pour toucher les individus qu'elle doit toucher. Dans ce cas, un confinement massif ne fait que ralentir la vitesse du processus, qu'allonger le temps de la pandémie en reportant le problème à plus tard, sans nécessairement faire moins de victimes."

"Dr Sébastien Lemaire
Centre médical WWASO"


Pour lire l'article dans son intégralité :
https://www.lejournaldumedecin.com

 

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Image recadrée à partir de l'image originale d'Igor Korzh sur pexels, Pexels License

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