""L’OMS a effectué un virage à 180 degrés pour désavouer fermement la politique du tout répressif sanitaire, devenue la règle dans de nombreux pays. Il en résulte une rupture avec les recommandations de plus en plus critiquées du conseil scientifique.""
"Depuis le début de l’apparition du SARS-COV2, une multitude d’études ont été menées à travers la planète pour essayer de comprendre le mécanisme de transmission du virus et pouvoir en déduire des stratégies sanitaires les plus à même pour ralentir, stopper ou gérer au mieux la propagation de la maladie."
"Les résultats de ces études arrivent peu à peu, ce qui a amené l’OMS à infléchir ses recommandations pour tenir compte de ces informations. À l’entrée de l’hiver, l’organisme sanitaire international a en effet clairement effectué un virage à 180 degrés pour désavouer fermement la politique du tout répressif sanitaire qui est devenue la règle dans de nombreux pays."
"Depuis le début de la crise sanitaire, c’est le conseil scientifique instauré par le ministère de la Santé qui trace la ligne de conduite pour les citoyens, les responsables d’établissements publics et le gouvernement."
"Cette stratégie, nous la connaissons maintenant tous, tant elle a été martelée un peu partout.
Elle est basée sur quatre axes :
- Le comportement individuel : gestes barrières, port du masque etc.
- Les limitations de regroupement collectifs : fermetures des bars, restaurants, salles de sport
et salles de spectacles et annulations des rassemblements. - Les mesures de restriction des déplacements et des activités : confinement et couvre-feu.
- La prise en charge hospitalière des cas graves."
"À l’analyse des dernières informations diffusées par l’OMS et par les diverses équipes de recherches
à travers le monde, il apparait de plus en plus clairement que cette orientation, fortement héritée du principe de précaution et de la peur qui a traversé le pays, est très éloignée pour ne pas dire diamétralement opposée à celle préconisée par l’organisme de santé mondial."
"Ce que montrent les études, et qui semblerait être une spécificité du SARS-COV2, est que la contagiosité
de la maladie varie énormément d’un cas à l’autre. Cependant, vu le nombre maintenant très important d’études, on peut clairement identifier deux modes distincts."
"Le premier mode, que l’on pourrait qualifier de domestique, est de loin le plus présent dans les études.
Il se produit principalement dans deux environnements : le milieu familial et les établissements de santé."
"Dans ce cas-là, il semble clairement établi que le virus n’est pas très contagieux, mais que ce sont
le confinement et la promiscuité qui sont les raisons principales de la diffusion de la maladie."
"Les études montrent également qu’en dehors de ce mode principal de propagation (faible contamination, majoritairement personnes proches et en contact prolongé), on a pu constater un certain nombre de phénomènes très rares de soudaine et très forte contamination."
"Dans ces cas, les transmissions sont très rapides et simultanées et ne proviennent pas d’un phénomène
de chaîne, mais d’une contamination à partir d’une source unique, ce que des études ADN ont permis de confirmer."
"De plus, ces contaminations très larges, que l’on a pu appeler des phénomènes de super-contamination (super spreading event ou SSE) se produisent sur des espaces très importants en termes de superficie et sans contact proche et continu avec la source d’infection, ce qui est totalement opposé au scénario domestique."
"Or les observations de SSE dans des milieux cloisonnés (prisons, trains, hôtels, paquebot, restaurants…) démentent complétement cette causalité du rassemblement : des distanciations physiques de plusieurs dizaines, voire centaines de mètres n’ayant pas empêché ces contaminations de se produire."
"Il semblerait bien qu’il soit quasiment impossible de contrer une diffusion d’aérosol à l’origine de ces dispersions, de plus celle-ci devient rapidement diffuse au fur et à mesure que ceux-ci se dispersent dans l’environnement."
"Pour résumer ces deux modes :
- Dans la grande majorité des cas, la maladie est peu contagieuse et la contamination se produit en grande majorité dans le milieu familial, surtout lorsqu’il y a confinement.
- Il peut cependant arriver que des contaminations larges se produisent (SSE) sur de grandes superficies."
"Ce double modèle explique enfin les diverses dynamiques que l’on peut observer et qui rendent à premier lieu le comportement du virus assez incompréhensible."
"On a ainsi très clairement observé un pic de contamination des 20-30 ans avant la vague de l’automne
qui a ensuite touché majoritairement les personnes plus âgées."
"Cela s’expliquerait par le fait que les 20-30 ans seraient par leur mode de vie davantage exposés aux contaminations fortuites. Les contaminations domestiques auraient ensuite pris le dessus : la fin des vacances, puis les mesures de restrictions des libertés successives ont resserré la promiscuité et ce seraient ces contacts prolongés intra-familiaux et dans les établissement de santé qui expliqueraient la flambée des cas observée en octobre."
"Ce serait donc le confinement, tant d’ailleurs celui imposé par la politique sanitaire que celui qui survient plus naturellement avec les mauvaises conditions météo et la reprise des activités routinières qui seraient responsables de la vague de l’automne."
"Le premier constat qui s’impose devant cette meilleure compréhension de la dynamique épidémique est qu’il est totalement inutile de culpabiliser les gens comme le font depuis maintenant un an les autorités, les médias et malheureusement aussi une bonne partie de la population :
- Soit vous êtes contaminé ou contaminateur fortuit et vous allez contaminer un nombre énorme de personnes à votre insu ou vous serez juste au mauvais endroit au mauvais moment, et ce malgré toutes les précautions que vous et les autres pourrez prendre.
- Soit, vous êtes comme plus de 95 % des personnes infectées et infectieuses : vous êtes peu contagieux et des mesures prophylactiques simples seront suffisantes.
"Le second constat est plus lourd de conséquences. Il signifie que le prix du confinement n’est pas seulement social et économique, il est également très lourd d’un point de vue sanitaire."
"C’est pourquoi l’OMS a émis plusieurs recommandations répétées afin en premier lieu d’exhorter les autorités à obtenir le consentement des populations et de se détourner des mesures autoritaires qui sont au mieux inutiles, au pire fortement contre-productives."
"La stratégie recommandée par l’OMS est d’ailleurs très proche de celle suivie par les pays orientaux ayant eu l’expérience de l’épidémie de SARS de 2003. Elle consiste en résumé dans la mise en place des actions suivantes :
- Dépistage et identification des proches par contact tracing afin de rompre les chaines de contamination.
- Mise en quarantaine (et non en confinement) de toutes les personnes infectées, afin de les soigner et d’éviter l’aggravation de la maladie, tout en diminuant le risque de diffusion ambiante."
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