"Le constat est unanime et saisissant : d’ici la fin de l’année 2020, la France comptera un million de personnes en plus vivant sous le seuil de pauvreté dite « monétaire ». Qui sont ces nouvelles personnes touchées par la pauvreté en raison de la crise économique provoquée par la crise sanitaire ? "
"La pauvreté monétaire, c'est quand vous vivez sous le seuil de pauvreté, c'est-à-dire 60% du revenu médian. Par rapport à un français moyen, vous êtes quand même bien en dessous. Et concrètement, pour une personne seule, c'est quand vous gagnez à peu près moins de 1060 euros par mois. Ça fait pas mal de monde, presque 15% de la population française. Tout montre que (cette proportion) est appelée à augmenter dans les mois qui viennent."
"On n'a pas encore de chiffres statistiques publics de l'Insee sur l'augmentation de la pauvreté, mais beaucoup d'indices sur le terrain montrent qu'il y a beaucoup plus de pauvres qu'auparavant et surtout, que c'est appelé à augmenter. Les distributions alimentaires sont un signe assez incontestable. Elles ont augmenté de 25% depuis le début de la crise, avec un pic pendant le confinement parce qu'il y avait une totale désorganisation des systèmes habituels."
"Et puis, on voit l'augmentation du chômage, les destructions d'emplois. D'après les chiffres publics, on sera à peu près à 900 000 destructions d'emplois en 2021 par rapport au début de la crise."
"Au-delà de ça, ce qui est sans doute plus spectaculaire, ce sont les jeunes, ceux qui n'avaient rien parce qu’ils étaient étudiants, chez leurs parents et ils auraient dû, en temps normal, entrer sur le marché du travail, entrer sur le marché du logement et là, cette année, ça va être compliqué."
"Les jeunes qui étaient en études et qui accèdent à un premier emploi auront beaucoup plus de mal. Donc ça, ça ne se voit pas parce qu’ils n'étaient pas dans une situation confortable auparavant. C'est juste qu'ils restent dans la difficulté sociale."
"Les « nouveaux pauvres » aujourd'hui du covid sont souvent des personnes qui étaient déjà sur le fil auparavant. On sait bien que les familles monoparentales sont sur représentées parmi la pauvreté : 40% des familles monoparentales sont sous le seuil de pauvreté. Donc pour ces familles, le moindre évènement les fragilise encore plus."
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