Il y a plus de 35 ans se déroulait l’un des moments les plus sanglants de l’histoire du plat pays : Les Tueurs du Brabant.
L'affaire est considérée comme l'une des plus grandes énigmes criminelles du royaume. Pietje Schramouille réalise un audacieux rapprochement avec des événements plus récents… Affaire à suivre.
La dernière série de nos services publics revisite une des sombres histoires de notre pays : les tueurs du Brabant. Quasi 40 ans après. Affaire non clairement élucidée qui met toutefois durement le doigt sur l’extrême droite de notre gendarmerie. Nous vivons dans un pays où tout le monde est cousin mais nous sommes incapables d’arrêter des truands dont un fameux géant. Cette dystopie est la première série coproduite par les deux entités parastatales médiatiques : VRT et RTBF. Logées pourtant dans le même bâtiment Boulevard Reyers et séparée par une ligne blanche dans le hall d’entrée.
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Gros cartons surtout dans le nord avec des pointes allant jusqu’à 1,1 millions de téléspectateurs et 39 % de part de marché. Énorme. Plus mou dans le sud avec 380.000 téléspectateurs. Si vous l’avez raté, vous pouvez encore la revoir via Auvio.
L’histoire démontre l’incroyable dysfonctionnement de la gendarmerie sur base d’histoires vraies même si une partie est romancée. Dans tous les cas de figure. Les bons, ceux qui cherchent la vérité, sont tués, spoliés ou meurent. Tous les salopards restent en place.
Le réalisateur et son scénariste avaient imaginé leur concept pour venir en aide aux familles des victimes. Pas certain que cela leur ai mis du baume au cœur. Leur deuil doit être encore plus indigeste.
On reste sur sa fin
Au bout du feuilleton, on acquiert la conviction que l’on ne connaîtra jamais la vérité. Si, un jour, une série Covid 20/23 sort sur la période que nous traversons depuis 3 ans, on restera aussi sur sa faim. Tant la vérité est noyée dans cette brume mélangeant les médias, l’industrie pharmaceutique, les experts, les politiques, nous la chair à vaccin et à effets secondaires : les parfaites victimes innocentes. Le sentiment d’impunité restera ancré dans les têtes des gouvernants et de leurs conseillers scientifiques dont nos amis de Mc Kinsey.
On peut craindre que là aussi. Les bons, ceux qui cherchent la vérité, seront censurés, tués médiatiquement, radiés ou mourront. Tous les salopards resteront en place et seront anoblis ou décorés.
Rarement punis
Notre justice est laissée quasi pour morte, la défense pourra s’appuyer sur le délai déraisonnable pour mettre l’affaire Tueurs du Brabant aux placards. Comme pour les assassins d’André Cools. On a condamné les tueurs mais jamais juger les commanditaires.
Comme dans l’affaire BNP Paribas où les malintentionnés administrateurs maladroits et auteurs évidents de délits d’initiés sont sortis libres du tribunal. L’erreur du parquet dans ce dossier avait été de poursuivre les personnes et non les sociétés qu’ils dirigeaient.
A Charleroi et ses nombreuses casseroles, Claude Despiegeleer, un politicien local, est toujours hors de prison pour des raisons médicales. Il devait rembourser la Ville de Charleroi… pendant 476 ans. Cette proposition avait été acceptée par le collège communal le 30 janvier 2019 puis annulée 16 février 2019 à la suite de l'intervention du directeur financier de la commune. Ce sont finalement 1.800 euros qui sont saisis mensuellement sur sa pension. Donc remboursée dans plus de 100 ans. Si ce n’est pas de la comédie de boulevards sachant que le sémillant carolo a déjà 77 printemps[1].
Et puis, une phrase résonne encore fort dans nos têtes. Il y a un peu moins de 27 ans, le juge Michel Bourlet déclarait au sujet de l’enquête Dutroux : « Si on me laisse faire… »[2][3]. Force est de reconnaître que nous ne connaissons pas toute l’affaire Dutroux. Elle a juste eu comme effet de mixer les pouvoirs qui s’anéantissaient : la Police et la Gendarmerie pour revenir en 1985. La boucle est bouclée.
Pietje Schramouille
Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celles de BAM!
Chapô et illustration de BAM!
[1] Affaires carolo. Des perdants… et des "gagnants" - moustique.be
[2] Si on me laisse faire 1 - Affaire Dutroux : si on me laisse faire ..
[3] Si on me laisse faire 2 - «Si on me laisse faire» - La Libre