Le 10 décembre 2021, la Cour d’appel a rendu son jugement sur l’extradition du lanceur d’alerte Julian Assange. Elle accepté les « assurances » américaines, qu’en cas d’extradition, Assange ne sera ni soumis à des mesures punitives (Special Administrative Measures - SAMs) ni détenu dans une prison de haute sécurité (ADX, Florence), sauf si, dans le futur il se comportait d’une manière qui justifierait un tel traitement.
Sur les cinq points d’appel, la Cour n’en a retenu que deux (points 2 et 5) : ceux qui réfèrent aux assurances fournies par les États-Unis. Les points 1, 3, et 4, qui remettent en question le mauvais état mental d‘Assange ainsi que son appréciation par la juge précédente, ont été récusés.
La Cour d‘appel donne donc raison au jugement antérieur sur le fond. Mais entre-temps les États-Unis ont soumis leurs « assurances », qui, comme la Cour d’appel le reconnaît d’ailleurs, n’ont pas caractère de preuves qu’un mauvais traitement n’aura pas lieu. Elle donne néanmoins raison aux États-Unis sur la forme, puisqu’il n’y aurait pas de preuves du contraire non plus ! Sur cette base de décision plus que frêle, la Cour a rejeté les objections d’Assange à cet effet.
S’il y a une chose que les révélations d’Assange auraient dû faire comprendre au monde, c’est que les États-Unis n’en ont que faire de leur parole ou du traitement correct de leurs ennemis.
Par Colin Meier, journaliste citoyen indépendant et correspondant pour l'Allemagne chez BAM!
https://www.md-universal.eu/images/USA-v-Assange-judgment101221.pdf
Source photo:
Image recadrée à partir de l'image originale de duncan c sur flickr, CC BY-NC 2.0
Assange : La Cour d’appel anglaise permet l’extradition aux États-Unis
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