"Les entreprises de l’agroalimentaire, de l’énergie et de la pharmacie sont dans la ligne de mire de l’ONG, qui propose une taxation exceptionnelle sur les bénéfices de la pandémie."
"[...] Oxfam, dont le fer de lance est la lutte contre les inégalités, a donc choisi au même moment de pointer du doigt ceux qui ont amassé des profits exceptionnels durant la crise sanitaire. Quatre secteurs économiques sont plus particulièrement épinglés. A commencer par l’industrie agroalimentaire, du fait de la hausse significative du prix des denrées l’an dernier : +33,6 % selon l’agence spécialisée de l’ONU, la FAO. Une entreprise en a particulièrement profité : le groupe de négoce alimentaire Cargill qui, avec 4,9 milliards de dollars (4,6 milliards d’euros) de bénéfices nets, a enregistré le résultat le plus profitable de ses 156 années d’existence. [...]"
"[...] Le secteur de l’énergie, qui a vu ses prix s’envoler comme jamais depuis la fin de la crise sanitaire et avec la guerre en Ukraine, n’est bien sûr pas en reste. Avec la flambée du prix du baril de brut (+ 53 % au cours des douze derniers mois), les majors du pétrole ont amassé d’énormes profits : 82 milliards de dollars de bénéfices cumulés pour BP, Shell, TotalEnergies, Exon et Chevron, selon le décompte effectué par Oxfam. Et sans surprise, l’industrie pharmaceutique est l’autre grande gagnante de la crise sanitaire, à commencer par les deux «Big Pharma» qui ont fourni le plus de vaccins : Moderna et Pfizer /BioNTech. Le premier a enregistré à lui seul une marge de 12 milliards de dollars sur ses ventes de vaccins… Enfin, les géants du numérique ont également surfé sur le Covid-19 du fait du temps accru passé en visioconférence sur les réseaux sociaux ou encore les sites de commerce en ligne : Apple, Microsoft, Tesla, Amazon et Alphabet (maison mère de Google) ont engrangé à eux cinq 271 milliards de dollars de profits, soit 94 % de hausse comparé à 2019, année d’avant Covid."
"Ces résultats, note Oxfam font le bonheur des actionnaires des entreprises concernées. [...] Au bout du compte, selon Oxfam, la planète compte aujourd’hui 2 688 milliardaires (en dollars), soit 573 de plus qu’en 2020. Tandis qu’à l’autre bout de la chaîne, 250 millions de personnes supplémentaires pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté du fait de la crise sanitaire. [...]"
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