Vous avez dit réchauffement?

Expiré
Environnement
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Même si la météo vous laisse froid, on ne peut plus échapper aux annonces de records de chaleur qui se succèdent dans les médias. Le battage alarmiste décrit une planète à deux doigts de bouillir. Comme l’a déclaré Antonio Guterres en juillet 2023  “l’ère du réchauffement climatique est terminée” (sic), “l’ère du bouillonnement global a commencé”[1] (sic).
Pourtant, à l’échelle géologique nous vivons une des périodes les plus froides...

Le Washington Post, entre deux annonces de records de température[2], a fait écho en septembre à une étude parue dans Science[3] sur une nouvelle reconstruction du climat depuis 485 millions d’années[4].

Cette étude recadre les propos du Secrétaire général de l’ONU et la litanie de records de températures. Ce nouveau graphique ne diffère pas tellement des données déjà à notre disposition[5] mais le Washington Post y a, malicieusement peut-être, ajouté quelques annotations comme l’arrivée des vertébrés (390 millions d’années), des mammifères (225 millions d’années) et l’extinction des dinosaures (65 millions d’années).

L’article n’en reste pas moins catastrophiste en pointant l’ultime rebond “sans précédent” (sic) actuel des températures vers les 15°C. Mis à part notre dernier cycle de glaciations qui est un phénomène récent à l’échelle géologique, on doit remonter à environ 330 millions d’années pour connaître un climat aussi froid.

La planète semble surtout se refroidir. La température moyenne à l’arrivée des vertébrés et des mammifères se situe autour de 25° C, soit 10°C de plus qu’aujourd’hui. On a encore une énorme marge avant ébullition.

L’inertie thermique de l’air rend compliquée l’idée d’un réchauffement de la planète par une variation marginale de la composition de son atmosphère. Pour rappel, il y a 0,04% de CO2 dans l’atmosphère. Le CO2 ne peut pas contrer les lois de la thermodynamique. Lorsque le rayonnement solaire cesse, par un nuage ou par le coucher du soleil, notre atmosphère évacue rapidement la chaleur, de par sa très faible inertie, et par les mouvements de convection.

Seuls les Océans peuvent assurer le chauffage central planétaire lorsque la veilleuse soleil est “éteinte”. L’inertie thermique de l’eau, à volume égal, est environ 3300 fois plus grande que l'air, excusez du peu. Pour le dire autrement, il vous sera impossible de réchauffer l’eau de votre baignoire avec un sèche‑cheveux.

Rappelons enfin que historiquement, les variations de température précèdent de 600 à 800 ans celles du CO2[6] et que la relation causale entre les deux est complexe[7]. Toutefois, si la rétroaction positive entre CO2 et température était suffisamment forte pour provoquer un emballement incontrôlable, la Terre aurait connu des phases de réchauffement continu, ce qui n’est jamais arrivé malgré des niveaux de CO2 dix à vingt fois plus élevés qu’aujourd’hui.

Ces fondements sont élémentaires mais les faibles notions scientifiques du public permettent le maintien de ce discours catastrophiste, “Climate change is here. It is terrifying. And it is just the beginning” (A. Guterres)[8] dont le grotesque n’a d’égal que la corruption qui règne dans une science soumise à l’idéologie.

 

Réginald de Potesta de Waleffe pour BAM


Chapô et illustration de BAM!

[1] Hottest July ever signals ‘era of global boiling has arrived’ says UN chief | UN News 

[2] 4 hottest days ever observed raise fears of a planet nearing ‘tipping points’

[3] A 485‑million‑year history of Earth’s surface temperature | Science

[4] Scientists calculate Earth’s temperature changes over 485 million years - The Washington Post

[5] Climate sensitivity, sea level and atmospheric carbon dioxide | Philosophical Transactions of the Royal Society A: Mathematical, Physical and Engineering Sciences 

[6] Timing of Atmospheric CO2 and Antarctic Temperature Changes Across Termination III | Science

[7] Revisiting causality using stochastics: 2. Applications | Proceedings of the Royal Society A: Mathematical, Physical and Engineering Sciences

[8] Hottest July ever signals ‘era of global boiling has arrived’ says UN chief | UN News 

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