Contrairement à de nombreux pays qui ont choisi la levée des mesures sanitaires, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a décidé d’activer la loi sur les mesures d’urgence pour réprimer les manifestations pacifiques [1], une première dans l'histoire du Canada. Cette loi permet notamment aux institutions financières de bloquer les comptes bancaires des contrevenants. Le gouvernement prétend répondre de façon proportionnée à une menace grave pour la sécurité du Canada. De nombreuses voix s’interrogent toutefois sur son bien-fondé.
La loi sur les mesures d'urgence donnerait au gouvernement fédéral des pouvoirs temporaires pour gérer les blocages et les manifestations en cours depuis fin janvier contre les restrictions consécutives à la crise covid.
Elle a remplacé la loi martiale dans les années 1980, et définit une urgence nationale comme une « situation urgente et critique » temporaire qui « met gravement en danger la vie, la santé ou la sécurité des Canadiens et dont les proportions ou la nature dépassent la capacité ou l'autorité d'une province pour y faire face ».
Ce n’est pas gagné
L’opposition a critiqué la décision du Premier ministre et a plutôt conseillé de céder à la pression populaire au lieu de continuer à diviser le pays, voire de provoquer l’escalade de la révolte. Certains juristes s’interrogent même sur la légalité de l’activation de cette loi, alors que la situation ne réunit pas les critères légaux pour le faire.
Par Nicolas Mertens, journaliste citoyen chez BAM!
Source:
https://www.cbc.ca/news/politics/trudeau-premiers-cabinet-1.6350734
Escalade au Canada avec l’activation de la loi sur les mesures d’urgence
ExpiréTypography
- Smaller Small Medium Big Bigger
- Default Helvetica Segoe Georgia Times
- Reading Mode