Au cœur de la propagande vaccinale, une ligne rouge vient d’être franchie : celle de cibler nos enfants, de les englober dans l’hystérie du « tout vacciné ». Les écoles de la Région bruxelloise s’engagent dans une croisade de santé publique. Il y a « urgence », nous dit-on ! Sensibilisation des élèves et vaccination scolaire contre le COVID 19 sont au programme de pléthore d’établissements secondaires[1]. Un seul et même objectif pour les communautés francophone et néerlandophone : toucher la tranche d’âges des 12-17 ans. De quoi susciter quelques questions lourdes d’inquiétudes.
Vous avez dit : consentement libre ?
Hormis l’habituelle liste de fournitures, les parents ont donc reçu un formulaire de consentement à compléter pour les moins de 16 ans. La vaccination étant à première vue un choix laissé à l’appréciation de chacun, ces parents sont libres, théoriquement, d’y opposer leur veto. Mais ne nous y trompons pas : tout est mis en place pour tenter de convaincre ! La réponse de l’ONE, interpellée par la FAPEO (Fédérations des Associations de Parents d’élèves de l’Enseignement Obligatoire) sur les questionnaires transmis aux parents, l’illustre à merveille : « L’objectif est de mieux comprendre, pour mieux sensibiliser, de donner de meilleures informations en fonction des réserves exprimées, en vue oui d’augmenter au final la couverture vaccinale ». Convaincre donc, si bien qu’il y a lieu de comprendre en filigrane que celui qui doute à tort. Celui qui doute est un sot, un ignorant, qu’il convient d’éduquer. C’est, en tout cas, l’un des visages les plus courants prêtés, dans les médias, aux personnes qui émettent des réserves quant à la vaccination. A tel point que la remise en question devient un acte de bravoure. Les médecins et les scientifiques eux-mêmes ne sont pas à l’abri de la stigmatisation. Pareil biais risque d’enfermer dans le silence nombre de parents, d’enseignants et d’intervenants. Ou pire encore, d’amener des parents et des adolescents au consentement par la voie de la pression sociale.
La balance bénéfices-risques
La question d’un « risque substituable », à savoir l’opportunité de considérer les effets secondaires potentiels d’un vaccin, et ce, même s’ils sont rares, comme un risque plus important que celui d’attraper la maladie ou d’en développer des effets graves, est pleinement légitime. Le doute est par ailleurs (plus que) raisonnable face à une tout nouvelle technologie de vaccination, dont le taux d’effets indésirables graves et de décès signalés après l’administration est particulièrement élevé. Pourtant, dans le secteur de l’Education (à en juger du moins par les actions qui y sont entreprises), la balance semble pencher indubitablement du côté des bénéfices. Si la gestionnaire de crise à l’ONE, engagée dans la mise en œuvre au sein des écoles, évoque des bénéfices « indirects », comme le fait pour les jeunes de pouvoir « vivre plus normalement leurs activités », elle affirme en revanche être défavorable à une vaccination obligatoire pour les jeunes « pour la raison qu’il n’y a pas pour eux d’intérêts directs ». Et pour cause, « les enfants et les jeunes présentent un tableau généralement bénin ou asymptomatique lorsqu’ils sont infectés par le SARS-COV2 et la circulation du variant delta ne parait pas avoir significativement modifié cette constatation. ». Au « Joint Committee on Vaccination and Immunisation » (le Comité Conjoint sur la Vaccination et l’Immunisation, au Royaume-Uni), la prudence est de mise puisqu’il ne recommande pas la vaccination des 12-15 ans en bonne santé, soulignant que les bénéfices individuels pour cette tranche d’âges sont faibles et que, même s’ils sont rares, les risques potentiels liés au vaccin sont potentiellement sérieux (on parle tout de même de myocardites post-vaccinales) et toujours en cours de description. La notice du vaccin Comirnaty de Pfizer/BioNTech fait état de myocardites (inflammation du muscle cardiaque) et péricardites (inflammation du péricarde, membrane recouvrant le cœur) parmi les effets indésirables de fréquence indéterminée, à savoir dont la fréquence « ne peut être estimée sur base des données disponibles ».
Pas d’intérêts directs sur le plan de la santé des jeunes mais des risques assortis d’une multitude d’inconnues... le choix politique a de quoi étonner (et le mot est faible) même si l’on reprend l’argument avancé par la Task Force selon lequel il s’agit aussi d’assurer une couverture plus large de la vaccination en Région bruxelloise.
Les bons et les mauvais élèves
Au-delà des questionnements relatifs à la balance « bénéfices-risques » pour la santé des élèves, des éventuelles conséquences psycho-sociales sont à prendre en considération. L’autre grand corollaire de cette campagne de sensibilisation constitue en effet la « transparence » du statut vaccinal des élèves : entre camarades de classe et vis-à-vis de leur professeur. Vaccinés « versus » non vaccinés, cette nouvelle catégorisation des individus risque de faire sa rentrée dans les classes. C’est une crainte majeure de la FAPEO, qui rapporte des appels de parents « qui ont peur de la stigmatisation de leurs enfants qui ne sont pas vaccinés ». Les professeurs devront, cette année, exercer une vigilance sans faille. Il conviendra de s’assurer qu’aucune violence symbolique ne soit exercée envers les enfants non vaccinés (et leurs parents) qui seraient en quelque sorte les mauvais élèves de la campagne de sensibilisation. Si tant est qu’un tel contrôle soit possible.
Une mise en demeure de répondre aux questions
Pour le Collectif Initiative Citoyenne, les questions suscitées par cette mesure sont graves et touchent de nombreux volets d’ordre épidémiologique, légal, éthique, informationnel ou relatifs à la responsabilité.
C’est pourquoi le Collectif a adressé, via son avocat, à la Ministre de l’Education en Fédération Wallonie-Bruxelles, un courrier de mise en demeure de répondre à ces questions et de suspendre la campagne tant que les éclaircissements demandés n’ont pas été fournis.
Le courrier est consultable dans son intégralité sur le site du Collectif www.initiativecitoyenne.be
Par Marley R.
Site de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le portail de l’enseignement en Fédération Wallonie -Bruxelles
http://www.enseignement.be/index.php?page=28571&navi=4677&rank_page=28571-
https://www.levif.be/actualite/belgique/la-vaccination-se-fait-egalement-dans-l-enseignement-neerlandophone-a-bruxelles/article-news-1469509.html
La notion de risque substituable telle que la formule le sociologue Patrick Peretti-Watel( INSERM), concernant l’hésitation vaccinale en général, non spécifique au vaccin contre la COVID in
http://ses.ens-lyon.fr/articles/sociologie-du-risque-et-crises-sanitaires-un-eclairage-sur-la-pandemie-du-coronavirus
In analyse du 09/09/2021 de la team covidrationnel.be sur le site
https://covidrationnel.be/2021/09/09/rentree-scolaire-sous-haute-tension-obligation-vaccinale-pass-sanitaire-et-vaccination-systematique-des-enfants-et-des-adolescents-le-point-sur-les-derniers-developpements/
Débat entre Véronique de Thier, responsable de la régionale de Bruxelles et responsable politique de la Fapeo, Sabine Stordeur, coordinatrice de la Taskforce vaccination et Anne-Claire Henry, gestionnaire de crise à l’ONE
https://bx1.be/radio-chronique/le-face-a-face-faut-il-vacciner-a-lecole
Site de l’AFMPS (Agence fédérale des médicaments et des produits de santé)
https://www.afmps.be/fr/usage_humain/medicaments/medicaments/covid_19/vaccins/questions_et_reponses_sur_les_vaccins_contre
dans informations sur Comirnaty/ce vaccin peut-il entraîner des effets indésirables/en détail/
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https://bx1.be/radio-chronique/le-face-a-face-faut-il-vacciner-a-lecole
https://bx1.be/radio-chronique/le-face-a-face-faut-il-vacciner-a-lecole