Le Remdesivir, un doux parfum de scandale
Face à l’HCQ, un autre traitement a été proposé et étudié. Il s’agit du Remdesivir, du laboratoire Gilead. Contrairement à l’HCQ, ce traitement coûte très cher et ne peut être administré que par voie intraveineuse. Il est annoncé aux États-Unis à 390 dollars (347 euros) la dose quotidienne, pour un prix moyen de traitement sur 6 jours de 2 340 dollars (2 080 €). Ce prix est exorbitant. Selon une étude réalisée par Andrew Hill, le coût de production d’une dose quotidienne de Remdesivir serait 75 centimes de dollars (à vérifier). C’est en tous cas sans commune mesure avec le coût de l’HCQ (quelques euros / dizaines d’euros).
Quand on voit ces tarifs monstrueux, qu’on sait que Gilead finance et rémunère des structures et des experts de santé du monde entier, et quand on a vu le documentaire d’Arte : «Big Pharma, labos tout-puissants», ou celui de Cash Investigations : «Les vendeurs de maladies», il paraît difficile de faire confiance aux laboratoires pharmaceutiques sur leur loyauté. Rien ne dit qu’ils sont malhonnêtes dans cette crise «Covid», mais la corruption est une véritable et terrible réalité dans ces milieux et on ne peut pas ne pas en tenir compte. Sans oublier le scandale du Lancet, le scandale du Remdesivir, le scandale du Tamiflu, le scandale du Levothyrox, le scandale du Distilbène, le scandale de l’hormone de croissance, le scandale du chlordécone, le scandale du sang contaminé, le scandale de l’Isoméride, le scandale du Mediator, le scandale de la Dépakine, le scandale des vaccins H1N1, le scandale du Vioxx, le scandale du Diane 35, le scandale du thalidomide, le scandale de la cérivastatine de Bayer... Sans compter la tendance à vouloir transformer tous les bien portants en malades potentiels en inventant des maladies afin de créer de nouveaux marchés juteux... Vaccin ou médicament, la prudence reste de mise...
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Mais après tout, ce Remdesivir est peut-être le médicament qui va nous sauver. Tous les labos ne sont pas des gangsters, et de nombreux médicaments soignent.
Le Remdesivir est un antiviral qui a été développé pour soigner les malades d’Ebola, mais qui n’aurait jamais été approuvé ni pour Ebola, ni pour aucune maladie. Voici peut-être une application possible pour ce médicament, et une aubaine pour Gilead de positionner son produit.
Plusieurs études vont se succéder, mettant en avant parfois rétablissement accéléré, parfois aucun effet, parfois une durée d’hospitalisation réduite… Les études se suivent et ne se ressemblent pas, et courant août, voici le résultat des travaux publiés par le très sérieux Journal of the American Medical Association (JAMA) : des patients atteints du COVID-19 à un stade modéré ont vu leur état s’améliorer au terme de cinq jours de traitement au Remdesivir de Gilead Sciences mais le médicament n’a pas réduit de manière significative la durée des séjours à l’hôpital. De plus, une cure de dix jours ne s’est soldée par aucun bénéfice particulier selon ces nouveaux résultats d’études cliniques. Les conclusions remettent en cause un essai antérieur qui avait conclu que le Remdesivir réduisait la durée d’hospitalisation de malades gravement atteints.
Didier Raoult explique dans une vidéo que la plupart des évaluations du Remdesivir qui sont sorties à l’origine, et qui en faisaient la promotion, auraient été organisées par Gilead.
Le 24 juin 2020, le BMJ (une des revues de médecine générale les plus lues dans le monde) écrivait : «le médicament antiviral, fabriqué par la société américaine Gilead, n’était pas approuvé au début de la pandémie, mais début avril, le New England Journal of Medicine a publié une petite étude descriptive d’un schéma d’utilisation compassionnelle pour les patients atteints de covid-19. Gilead a financé l’étude, un tiers des auteurs étaient des employés de Gilead et le communiqué de presse de Gilead faisait état d’une «amélioration clinique chez 68% des patients dans cet ensemble de données limité». Bien qu’il s’agisse d’une étude non randomisée et non contrôlée financée par l’entreprise portant sur seulement 53 patients, les gros titres des médias décrivaient des signes «prometteurs» et rapportaient «les deux tiers» des patients présentant une amélioration». Après plusieurs paragraphes, le BMJ appelle à l’indépendance et ajoute «Quelles que soient les preuves finalement révélées sur les avantages et les inconvénients du Remdesivir, l’influence commerciale semble une fois de plus conduire à des perceptions trop positives d’un médicament encore non prouvé.».
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Mi-septembre 2020, HAS (Haute Autorité de Santé) parle d’une efficacité encore très incertaine.
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Malgré tout cela, l’UE passe tout de même contrat à Gilead pour 500 000 doses de Remdesivir le 08 octobre 2020 pour un montant colossal. Tout ceci juste avant que…
Mi-octobre, l’OMS déclare qu’il a peu ou pas d’effet sur la mortalité des patients hospitalisés pour Covid-19. Ce qui sera à nouveau confirmé en novembre : «Le médicament antiviral Remdesivir n’est pas conseillé pour les patients admis à l’hôpital pour la Covid-19, quel que soit le degré de gravité de leur maladie, car il n’y a actuellement pas de preuve qu’il améliore la survie ni qu’il permette d’éviter d’être placé sous ventilation artificielle», détaille le communiqué de l’OMS. Stéphane Gayet, infectiologue au CHRU de Strasbourg, dénonce «un scandale innommable».
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Le 18 novembre 2020, lors de son passage devant la commission d’enquête de l’Assemblée, Jean Castex botte en touche après une question du député Joachim Son-Forget sur le scandale du Lancet et le discrédit jeté sur l’hydroxychloroquine. Ce député lui fait remarquer : «Aucun mea culpa n’a été fait […] Il y a là des faussaires […] On n’a jamais eu quelqu’un du gouvernement qui nous dise : On s’est trompé en suivant ce papier [étude bidon du Lancet], ces gens-là seront poursuivis, on les attaquera nous-mêmes». Il lui fait remarquer que l’Europe a acheté des millions de doses du Remdisivir alors que c’est potentiellement nocif. Voici la réponse de Jean Castex : «Je n’ai pas d’élément concret à vous donner sur ce sujet». Dangereusement navrant. Voire inquiétant...
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Le 27 novembre 2020, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) annonce la démission de son directeur général Mr Dominique Martin « à sa demande ». Il quitte le navire en pleine crise sanitaire. Et alors qu’il est visé par une plainte pénale pour prise illégale d’intérêts et mise en danger de la vie d’autrui. Il aurait notamment participé à autoriser l’utilisation du Remdesivir.
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Comment a-t-on pu se précipiter, valider et acheter en masse un produit vendu à un tel prix, sans attendre d’avoir la certitude de son efficacité ? Qui a pu influencer ce passage de commande ? Qu’allons-nous faire de tout ce stock inutile ? Qui va payer la facture ? Pourquoi accepte-t-on de payer ? Quitte à ne pas être certain de l’efficacité d’un médicament, pourquoi privilégier une commande d’un médicament hors de prix, le Remdesivir, à l’utilisation de l’hydroxychloroquine, une molécule qui ne coûte rien ? Peut-il exister un lien entre les deux ?
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En attendant, début décembre Joe Biden invite dans son équipe «covid» le Dr Fauci, qui était contre l’usage de l’hydroxychloroquine, promoteur du Remdesivir, et défenseur du principe de confinement. Aïe…
En février 2021, alors que le Pr Raoult explique que le Remdesivir serait mutagène et pourrait être en partie responsable de l’apparition de variants du virus, et malgré tout ce que l’on vient de voir, l’Agence européenne des médicaments (EMA) prévoirait de donner prochainement un avis concernant l’utilisation de ce Remdesivir de Gilead pour traiter les patients atteints de la Covid-19 n’ayant pas besoin d’une assistance respiratoire. C’est à n’y rien comprendre.
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Remdesivir vs Hydroxychloroquine
Un acharnement contre l’hydroxychloroquine et le passage en force du Remdesivir en face… les deux peuvent-ils être liés97+115 ?
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Encore une fois, mettre côte à côte des données ne permet pas d’établir une causalité, il faut être prudent. Mais certains faits surprenants, quand ils s’accumulent, devraient mener à des enquêtes approfondies.
Dans ces deux dossiers, qui sont les médecins qui interviennent, qui réalise les études, d’où viennent les financements, quels sont les liens d’intérêts potentiels ?
Ce sont sans doute des coïncidences, mais certaines personnes qui ont participé à discréditer l’efficacité de l’hydroxychloroquine, qui attaquent le Pr Raoult, et même certains membres du Conseil Scientifique, ont des liens avec des laboratoires pharmaceutiques et/ou ont par le passé perçu des rémunérations ou obtenu des financements de laboratoires, dans le cadre de prestations diverses. Il est tout à fait normal que ces personnes travaillent avec différents labos. Mais le nom de Gilead revient pour plusieurs de ces personnes. Jusque là rien de surprenant, ce laboratoire a sûrement de bonnes raisons de travailler avec de nombreux spécialistes.
France Soir, dans un article du 24/06/2020, dresse un palmarès de rémunérations. Il semble par ailleurs que Gilead, par exemple, a offert 1 460 000 euros de cadeaux aux médecins français rien qu’entre entre janvier 2012 et juin 2014, de quoi se faire quelques copains. Mais certes, tous les labos font ça...
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Le 24/06/20, Didier Raoult, lors de son audition devant la commission d’enquête, dénonce : «Je vous recommande de faire une vraie enquête sur Gilead et le Remdesivir. Si vous regardez la structure de Gilead, ça fonctionne avec peu de produits, peu de personnels, mais qui a une influence considérable», avant d’accuser les détracteurs de la chloroquine de conflit d’intérêts avec Gilead. Il ajoute «Quand j’ai parlé pour la première fois de la chloroquine, j’ai été menacé à plusieurs reprises [ ! ] par celui qui a reçu le plus d’argent de Gilead depuis six ans». Mais comme il le précise, cela ne suffit tout de même pas à établir une causalité ou une culpabilité.
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Toujours sans vouloir établir de causalité ni porter d’accusation, début septembre la SPILF (Société de pathologie infectieuse de langue française) dépose une plainte contre le Pr Raoult auprès de l’Ordre des médecins, principalement pour des griefs déontologiques, une manière de salir son image. Il semble difficile de l’attaquer sur des motifs plus sérieux. L’ancien directeur de la SPILF, Jean-Paul Stahl, ne mâche pas non plus ses mots à l’encontre du Pr Raoult, qui l’a d’ailleurs attaqué en justice pour diffamation. Cette SPILF aurait reçu de Gilead 80 000 euros pour deux conventions en 2017 et 2018 (au total 100 000 euros de Gilead entre 2012 et 2020 selon la base de données gouvernementales Transparence Santé). Encore une fois, il ne s’agit pas de rendre Gilead responsable de quoi que ce soit. On remarque juste que la SPILF et lui ont déjà travaillé ensemble. On ne peut pas dire que ça n’est pas arrivé. Mais entre la SPILF et le Pr Raoult, il s’agit sans doute simplement de querelles de personnes...
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D’ailleurs, étonnamment, le même Ordre des médecins qui poursuit le Pr Raoult à la demande de la SPILF ne semble pas s’intéresser au Remdesivir… Etonnant, il y aurait pourtant quelques investigations à mener semble-t-il...
Raoult dénonce même un «complot très haut placé», pour reprendre un mot à la mode, servi à toutes les sauces ! On n’affirme pas des choses comme ça si on n’est pas sûr de soi, surtout quand on est dans le collimateur.
Bref, tout ceci n’est pas clair et une grande lumière devrait être faite à coup d’enquêtes sérieuses et impartiales. Quels scandales ? Au service de qui ? Qui ment ? Pourquoi ?
Une entreprise honnête ne se permettrait pas de vendre 500 000 doses d’un produit qu’elle sait inefficace… Et puis rappelons au passage que Gilead est le fournisseur de l’un des médicaments les plus chers de l’histoire de l’assurance maladie en France, un médicament contre l’hépatite C… un joli dossier à consulter. Il n’est pas certain que ce laboratoire soit guidé par la philanthropie...
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Comment se fait-il qu’un médicament très cher, complexe à mettre en oeuvre, qui ne réduirait pas la mortalité et présenterait potentiellement des risques, ait pu recevoir une ATU (autorisation temporaire d’utilisation) et être commandé en quantités gigantesques ? Pourquoi aucune enquête n’est menée ?
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De là à établir un lien entre la volonté d’imposer de Remdésivir et celle de discréditer l’hydroxychloroquine, je ne m’y risquerai pas. Mais voilà deux affaires bien obscures... Pourquoi notre gouvernement, qui ne peut pas ignorer toutes ces données, ne semble pas en tenir compte ? Pourquoi aucune enquête n’est-elle menée sur toutes les incohérences qui viennent d’être exposées ?
Et vous, si demain vous êtes hospitalisé pour Covid, quel traitement testerez-vous ?
Rendez-vous demain pour la suite…
Par Sébastien . Citoyen . Humain
Retrouvez TOUS les épisodes ici :
UNE AUTRE VISION DE LA COVID
Une autre vision de la Covid . Version initiale le 09 décembre 2020. Mis à jour et augmenté régulièrement depuis, et jusqu’à ce jour.
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Cette tribune est extraite du document "Une autre vision de la Covid" publié pour la première fois le 09 décembre 2020, puis mis à jour et complété jusqu'à ce jour.
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